Du C.S.C.I.N. au CAI, plus de 30 ans d’histoire

Notre association a été créée en 1982 à la suite d’une étude réalisée par la commission namuroise « Pauvreté » de la Fondation Roi Baudouin, qui a mis en évidence les réalités démographiques et culturelles de l’immigration, mais surtout l’absence de structure spécialisée œuvrant pour cette cause. La constitution de l’association en A.S.B.L. remonte à 1984, sous le nom de Centre socioculturel des immigrés de la province de Namur (C.S.C.I.N.).

Dans ses débuts, le C.S.C.I.N. se préoccupait essentiellement de la population immigrée d’origine européenne. Pas à pas, avec l’explosion du chômage et les phénomènes d’exclusion, avec l’évolution des migrations, un intérêt pour d’autres populations est apparu. Devant ces changements et avec l’agrément de l’association en 1997 comme Centre régional pour l’intégration des personnes étrangères et d’origine étrangère (CRI), le C.S.C.I.N. s’adapte jusqu’à modifier son nom. Il devient le CAI : Centre d’action interculturelle de la province de Namur. La volonté reste néanmoins de maintenir une identité spécifique, forgée autour d’un projet politique, guidant l’action et la stratégie dans un engagement pour une société plus égalitaire.
Depuis toutes ces années le CAI travaille d’abord en deuxième ligne, avec des associations et des services publics ou tout intervenant social en lien avec les personnes étrangères par la formation, la sensibilisation, la création de lieux d’échanges et de synergies. Cependant, la notion de première ligne est présente, en articulation avec les services existants, et consiste à accompagner individuellement ou collectivement des personnes issues de l’immigration dans leurs diverses démarches d’intégration. Celle-ci s’est même renforcée au court du temps, avec l’arrivée en 2014 au parcours d’accueil puis du parcours d’intégration en 2016 (et modifié en 2018).
Ces dernières années ont été particulièrement marquées par l’impact des pouvoirs publics et en particulier de la Wallonie. En effet, de décret en décret, l’intégration des personnes étrangères s’est précisé politiquement, institutionnellement et administrativement : d’un parcours d’accueil, nous sommes passés à un parcours d’intégration rendu obligatoire pour toute une catégorie de primo-arrivants.

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